Par Gédéon ATIBU
Le groupe des 6 confessions religieuses
ne semble pas disposé à changer d’avis sur la question de la candidature du président de la CÉNI, Denis Kadima.
Le décor d’un nouveau non-consensus autour de la désignation du candidat de la Céni est planté. L’église du Christ au Congo (ECC) s’inquiète de la suite qui sera réservée à ce processus tant que le consensus est difficile à trouver par les confessions religieuses.
Les églises catholique et protestante se proposent, de manière voilée, d’entrer dans la danse électorale en défaveur du candidat qu’ils jugent proche du président de la République.
» Aujourd’hui, c’est un autre jour. Cependant, le ciel n’est pas tout bleu sur le processus de désignation du Président de la CÉNI de la dernière chance. Car la détermination de nos frères à ne pas être intransigeants sur des valeurs mais seulement sur le nom de leur candidat inquiète », alerte l’ECC via son compte Twitter.
On est mal parti pour l’après 2023 ?
Il est certain que si le vote des 6 confessions religieuses s’impose , le fait que la candidature de monsieur KADIMA ait fait l’objet de plusieurs contestations de tout ordre , nous laisse penser que ces élections ne seront pas apaisées , qui plus est, si elles ne le sont pas , leur crédibilité sera un sujet à caution .
» Plus de 60 jours après, revenir imposer, à tout prix, le même nom qui était à la base de l’impasse, et ce, au mépris de l’article 12 de la Loi portant sur la CENI, est un mauvais signe. Mais pas besoin d’être pessimistes. Pour le Congo, la voix du bon sens peut toujours l’emporter », espère l’église protestante officielle.
Depuis 2006, l’organisation des élections en République Démocratique du Congo pose des problèmes de crédibilité de manière croissante au prix d’une détérioration de ces processus jadis porteurs de grands espoirs après la réunification du pays en 2004.