Par Charles Mapinduzi
C’est une déclaration choc contre le régime en place que Claudel Lubaya vient de sortir ce vendredi 1 juillet. L’élu de Kananga n’a pas eu de mots tendres 62 ans après l’accession de la République démocratique du Congo à sa souveraineté nationale et internationale. Dans un document dont l’intitulé est « le pays va mal », l’acteur politique revient sans se cacher sur les antivaleurs qui gagrènent notre société en dépit de l’alternance connue au sommet de l’Etat en janvier 2019.
Claudel Lubaya peint le table d’une nation en péril, menacée par l’insécurité et les agressions. Il s’inquiète de voir l’autorité de l’Etat bafouée dans plusieurs partie du territoire national. Il note également le désespoir que connaissent les populations au pays au regard de la situation économique et sociale qui n’est guerre enviable. Le président du parti UDA Originelle constate aussi que la corruption et les détournements continuent d’être sciemment entretenus par des acteurs sensés offrir au peuple un mieux être.
A travers une sorte d’analyse comparative, Claudel Lubaya avoue que la période que traverse le Congo aujourd’hui est beaucoup plus inquiétante que celles qui ont précédé. Une prise de position qui remet en question le régime de Kinshasa issu de l’opposition politique et qui a promis monts et merveilles aux Congolais. On dirait que Claudel Lubaya est en même temps en train d’insinuer que la gestion de Tshisekedi est plus opaque que celle de Kabila à qui il s’opposait il y a quelques années seulement.
« Le constat est acide, l’espoir est brisé, le pays de Lumumba va mal, très mal. La mère patrie se trouve en péril, au comble d’une maladie incurable de l’insécurité et d’agression, au risque de la perdre. Son intégrité territoriale est menacée de toute part par des groupes armés. En interne, le pays n’est pas sur la bonne voie. Sa marche est tordue. Son horizon est sombre. L’alternance patine. Les promesses peinent à se réaliser. Le social du bilan s’effondre et le peuple d’abord paraît comme une parenthèse désormais fermée. La misère s’abat. L’Etat s’affaisse. Ancrée dans nos pratiques, la corruption se maintient à tous les niveaux et dans tous les rouages dans notre société, elle a simplement changé d’acteurs. L’autorité de l’Etat s’écroule. Le pays va mal, très mal. Il allait déjà mal avant. Et là, ça empire. Ça s’aggrave. Ça inquiète. Personne ne sait dire de quoi le lendemain sera fait pendant que le pays sombre dans pilotage automatique aux paramètres aléatoires », lâche l’acteur politique
Pour lui, nul ne saurait aujourd’hui, sauf basse hypocrisie et volonté d’invectives, ignorer cette triste réalité et nul ne peut, sauf déni de réalité, méconnaître ce diagnostic. C’est d’ailleurs à ce niveau qu’il appel les Congolais à un sursaut d’orgueil patriotique pour sauver la nation.
« N’est – il pas venu le moment de nous demander pendant combien de temps nous devrions encore nous satisfaire de notre déni de cette réalité aussi triviale qu’évidente. Le tableau est sombre et le pays se dégrade du jour au jour pendant que l’angoisse gagne de plus en plus nos concitoyens . Cessons le populisme , devenons sérieux. Face à cette situation, je nous interpelle, dans un élan républicain, pour que chacun se ressaisisse . L’on ferait ceuvre utile à la Nation qu’en restituant la République aux citoyens et en gérant la chose publique au service exclusif de l’intérêt général et non des intérêts mesquins des groupes politiques », chute Claudel Lubaya