Par Gédéon ATIBU
Prêts à manifester tant qu’il le faudra, les opposants à la proposition de loi «Tshiani», mobilisés depuis juin, battent à nouveau le pavé au mois d’août sur toute l’étendue du territoire national pour barrer la route à l’adoption de cette proposition de loi aux allures ségrégationnistes.
L’expérience n’est pas inédite en République Démocratique du Congo ( RDC). Les guerres que la RDC a connues en 1996 et en 1998 l’expliquent clairement. C’est ainsi en vue de résoudre tous ces conflits, les accords de Lusaka, Sun City et l’actuelle Constitution du pays «ont répondu aux questions essentielles liées à la congolité en s’évertuant de réparer les erreurs du passé. Ladite proposition vise à promouvoir la tribalité, l’ethnie et la distinction des races en mettant en danger l’avenir du pays.
Le Mouvement Citoyen Éveil de Conscience estime que cette proposition de loi remet en cause l’avenir du pays en réveillant les vieux démons du passé.
«…Certains groupes se sentant marginalisés ont jugé bon d’user de la force afin de ne pas être exclus de la sphère politico- économique et sociale de la RDC. Dans les provinces du Kivu par exemple, la terre et l’identité ethnique sont des causes propres et majeures des conflits. Ainsi, comme on peut bien s’en rendre compte, la «question de la nationalité» est certainement le problème le plus douloureux et le plus complexe auquel la RDC a été confrontée au lendemain de son indépendance», fait savoir ce mouvement citoyen dans son communiqué dont la copie est parvenue à IWEBRDC.
Il demande aussi le retrait de ce projet de loi contre la «congolité», perçue comme une «tentation de remettre perpétuellement en cause la nationalité des concurrents politiques lors des échéances électorales ou des nominations politiques.»
Ce Mouvement Citoyen cher à Alain Make souhaite un avenir rassembleur de toutes les diversités et qui réaffirme par rapport au passé l’unité de tous les congolais.