Par Charles Mapinduzi
La feuille de route pour les prochaines élections générales en République démocratique du Congo est déjà rendue publique par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Déjà, d’ici le 24 décembre prochain, il est prévu l’enrôlement des électeurs dans l’aire opérationnelle 1 qui comprend les provinces de l’Ouest dont le Kwilu et le Mai-ndombe.
Au regard de ce chronogramme, des ambitieux affûtent déjà leurs armes. Si certains candidats sont déjà déclarés, d’autres sont jusqu’ici encore soupçonnés. Mais, il est évident que de nombreux citoyens sont animés par le même esprit, celui de briguer un mandat électif afin d’aller profiter de la juteuse vie qui est celle des acteurs politiques congolais aujourd’hui. Ou plutôt d’aller changer la donne.
C’est dans cette optique que les femmes haussent le ton. Par la Dynamique des Femmes candidates, celles-ci veulent voir les formations politiques accorder autant de chance aux hommes qu’aux femmes.
La Femme politique congolaise a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales, locales et entreprises publiques ainsi que pour les postes d’accréditation », soutient toujours la DYNAFEC
En même temps, Carine Kanku, présidente de la Dynamique qui lance l’appel, encourage les femmes à être décomplexées et à s’engager dans la bataille pour espérer participer à la gestion de la Res publica au côté des hommes.
« Nous appelons les leaders communautaires, surtout dans le Congo profond, à encourager les femmes à se libérer du poids des pesanteurs culturelles pour s’engager dans ce processus électoral. De leur côté, les partis et les regroupements politiques doivent faire preuve de masculinité positive, de justice sociale et être légalistes. Ils doivent s’engager à présenter des listes de candidats paritaires et apporter un soutien technique et financier aux femmes pour leur permettre de remporter des sièges à tous les niveaux« , dit-elle.
Il faut noter que cet appel intervient après celui de plusieurs pays occidentaux, à savoir l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, les USA, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque ainsi que l’Union européenne. Le mercredi 7 novembre dernier, ceux-ci ont appelé les parties impliquées dans la préparation des prochains scrutins à travailler ensemble pour surmonter les contraintes identifiées par la CENI.
Ils ont également dit qu’ils attachaient une importance particulière à la création des conditions permettant la tenue des élections dans des zones touchées par l’insécurité. Mais également, ils disent réaffirmer leur attachement aux principes partagés de transparence, liberté, inclusivité et impartialité à chaque étape de la préparation de ces élections.