Le journaliste Stanis Bujakera est toujours en détention après avoir été placé sous mandat d’arrêt provisoire par la justice congolaise. Mais, sa situation suscite de nombreuses inquiétudes venant des acteurs politiques, des forces vives, des défenseurs des droits humains et même des représentations occidentales en République démocratique du Congo.
Plusieurs voix s’élèvent pour exprimer des craintes sur l’atteinte des libertés fondamentales au moment où le pays se dirige aux élections. L’une d’elles vient du RAJEC.
En effet, le Rassemblement des journalistes pour l’émergence du Congo (RAJEC) a convié la presse à une communication pour analyser la détention injustifiée de Stanis Bujakera ce mercredi à Kinshasa.
Dans sa communication, la corporation a décidé d’accorder un ultimatum de 48h afin que le correspondant de Jeune Afrique en RDC puisse être relâché dans 3 jours. Contrairement, les journalistes du RAJEC promettent d’entamer des actions de grande envergure dont des manifestations dans la rue.
“Nous dénonçons les poursuites dont les journalistes sont actuellement victimes dans notre pays et qui constituent une tentative autocratique de réduire au silence toutes les voix dissonantes et d’empêcher aux journalistes de mener leurs activités. Le RAJEC exige la libération sans condition de Stanis Bujakera qui n’a violé aucune disponibilité déontologique ni légale. Le RAJEC va annoncer, d’ici 72h, des manifestations de grande envergure si le confrère n’est pas libéré”, a déclaré le journaliste Edmond Izuba.
Il faut rappeler que Stanis Bujakera est poursuivi pour propagation de faux bruits et de fausses informations. Ces accusations pèsent sur lui après la publication sur Jeune Afrique d’une information sur l’assassinat de Chérubin Okende dans lequel les services de sécurité auraient joué un grand rôle.
Les autorités congolaises ont déclaré que la note sur laquelle Jeune Afrique, RFI ou encore d’autres médias s’étaient basés était un faux. Alors que l’article de Jeune Afrique n’est pas signé par Bujakera, la justice congolaise le lui attribue.