Dans le cercle des privilégiés de la KABILIE, il existait de ces personnages dont l’influence et la nuisance aux intérêts de la République , n’avait d’égal que l’insouciance et l’irresponsabilité dégagée par l’extravagance de leur train de vie .
Dans le pays où les sénateurs se font empoisonner après une invitation du parquet, le pays où la détérioration de la santé des détenus exige insidieusement une évacuation vers l’étranger, KIKAYA BIN KARUBI a lâchement choisi de détaler comme un immigré clandestin , prenant le soin de se faire un selfie des conditions de son périple comme pour expliquer la terreur qui l’a poussé vers l’Exil.
Une analyse froide laisse pose la question de savoir si la justice congolaise n’était pas en droit de questionner sur l’utilisation de centaines de milliers de dollars tirés sur le compte du Trésor Public avec une carte bancaire dont il était titulaire.
Exil ou défi de la justice de son pays ?
Tenter de faire un raccordement entre un questionnement légitime de la justice et des craintes pour sa propre vie, laisserait penser que tous ceux qui one été questionnés par la justice congolaise, seraient « pré-jugés » et candidats certains pour MAKALA.
Pire, à voir la mise en scène digne d’une séquence à la JACK BAUER, c’est plutôt pour sa vie que l’acteur KIKAYA craignait . Le visage gravissime peignant le décor de son embarcation, tendait effectivement à présenter cette question comme de vie ou de mort pour cet ancien dignitaire .
” Ils ont essayé de me réduire au silence “
Cette phrase sibylline, sous-entend que l’activiste des dernières heures, était devenu de manière brutale et inattendue nostalgique d’une justice « juste » à l’image de celle qui confortait la Kabilie durant 18 années de règne .
Curieusement, et contre toute attente, c’est dans l’opposition que ce sexagénaire a retrouvé du bon sens et un talent digne d’acteur qui n’avait que pour but de justifier un nouveau statut d’exilé politique .
Si nous nous accordons sur le fait qu’il existe des dysfonctionnements sérieux dans le déroulement des procédures judiciaires en république démocratique du Congo, il est anormal, que pour des crimes économiques, la République prenne un coup sur son image lorsque des détourneurs choisissent délibérément d’adopter une position victimaire pour ne pas répondre de leurs crimes économiques.
« dictature » , le mot que KIKAYA BAUER apprend en 2021….
Monsieur KIKAYA BIN KARUBI entend , dit-il, « mener son combat contre la dictature qui s’installe en République Démocratique du Congo » ! De qui se moque-t-il ?
La République Démocratique du Congo dans une histoire récente a vu des prévenus malades se faire juger et condamner sur un lit d’hospitalisation, pire , elle a vécu des crimes collectifs et odieux pour réprimer des marches pacifiques sur le respect de la constitution, des membres du clergé molestés voire déshabillés ….sans que cela n’émeuve aucunement les nouveaux apprentis de la démocratie et de l’État de droit.
Il est donc malsain et inapproprié, de tenir ce genre de laïus lorsque fondamentalement, le dossier en concerne est strictement judiciaire. Á une certaine époque , il est peu probable que Monsieur KIKAYA n’eût bénéficié du privilège de se faire inviter…
Avec qui va-t-il mener ce combat ?
Quant au combat prétendument engagé, faut-il rappeler que 90% des anciens kabilistes sont dans le pays, vaquant à leurs occupations habituelles en commençant par le chef des troupes du FCC ?
Que dire des opposants dans les institutions qui jouent leur rôle pleinement en l’occurrence ses camarades du PPRD ? Il ne s’agit donc pas d’un sort collectif mais bien de la responsabilité individuelle dans l’utilisation des deniers publics, rendre compte est un devoir citoyen , qui plus est, si ces dépenses étaient justifiées qu’aurait-il à craindre ?
En attendant que KIKAYA BAUER organise son combat pour libérer la République Démocratique du Congo de la « dictature nouvellement installée » , la justice devra continuer son travail afin d’apporter la lumière sur ce dossier et permettre à la République Démocratique du Congo d’entrer dans ses droits.