Par Jeannot MWILAMBWE, Kalemie
Mécanisme de redevabilité, 30 membres du conseil territorial de paix dont 12 femmes voient leur engagement renforcé dans prévention des conflits dans le territoire de Kalemie, cela grâce à la formation les ayant visés.
Renforcer l’engagement à long terme et la participation des membres du conseil territorial de paix du territoire de Kalemie dans la prévention des conflits, c’est en tout cas la finalité de l’atelier de formation organisé à l’intention de ces derniers par la Ligue de la Zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves, Lizadeel en sigle, ce avec l’appui du Fonds des Nations-Unies pour la population, UNFPA. Cette formation s’est tenue dans la salle de la congrégation des soeurs de Saint Joseph, à Roelens du 24 au 26 juin 2021 dans la ville de Kalemie.
Elle a réuni une trentaine d’acteurs politiques et sociaux dont l’administrateur de territoire de Kalemie, les membres du conseil territorial de sécurité ainsi que ceux de la société civile venus essentiellement des Organisations des femmes et des jeunes de toutes les deux communautés twa et bantoue. Ceci afin de mieux promouvoir la voix de ces derniers, renforcer leur participation et permettre à ces Organisations de mieux influencer et convaincre le gouvernement provincial d’être plus redevable et de répondre aux aspirations des femmes et jeunes membres de ce mécanisme de redevabilité.
D’après Chirac Mushita, Chef de projet à Lizadeel, cette séance a également permis d’améliorer les capacités techniques et administratives des Organisations de la société civile au sein de ce mécanisme de recevabilité.

« La formation a concerné les membres du mécanisme de redevabilité, c’est-à-dire les membres du conseil territorial de paix du territoire de Kalemie. Le conseil territorial de paix est une plateforme dans laquelle on trouve les autorités politico-administratives dont l’Administrateur de territoire qui en est le Président, les membres du conseil territorial de sécurité et les acteurs de la société civile. On l’appelle » mécanisme de redevabilité parce qu’au sein de cette structure, on traite de questions qui proviennent de la base notamment des clubs de solidarité et de paix ainsi que des baraza communautaires. Donc, c’est ces acteurs que la Lizadeel a formés afin de renforcer leur engagement dans la prévention des conflits intercommunautaires dans le territoire de Kalemie en particulier et au Tanganyika en général » a-t-il indiqué
L’Administrateur de territoire de Kalemie, Bernard Bokalanganya qui a participé également à cette formation trouve celle-ci importante en ce sens qu’elle contribue à la recherche de la paix, recherche dans laquelle il s’est toujours investi.

« Cette formation, a-t-il dit, m’est très importante pour la simple raison qu’elle s’inscrit dans la recherche de la paix et la paix durable dans le territoire de Kalemie. Le conseil territorial de paix dont toutes ces personnes sont provenues se réunit sous ma direction. Ce qui est vrai c’est que la paix dans mon entité n’est pas encore effective. Par ci, par là, nous avons encore des poches de résistance, nous enregistrons des actes de banditisme avec le phénomène coupeur des routes, nous avons encore des fils égarés qui continuent à prendre les armes. C’est pourquoi il est important de renforcer l’engagement de tous les acteurs que nous sommes dans la recherche de la paix«
Plusieurs modules axés notamment sur la bonne gouvernance et la participation communautaire, la lutte contre la corruption et la malversation économique, la gestion et la prévention des conflits, les notions et les théories de la société civile, la médiation et la négociation pour prévenir les conflits ont été développés au cours de cet atelier. Celui a bénéficié de la facilitation de la Monusco à travers sa section des affaires civiles, la Commission diocésaine justice et paix, CDJP ainsi que du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA).

La tenue de cet atelier rentre dans le cadre du projet » solutions durables pour la cohabitation pacifique entre les communautés twa et bantoues au Tanganyika, qui est un projet conjoint mis en œuvre dans cette province par UNFPA, HCR et FAO.