Par Charles Mapinduzi
La République démocratique du Congo est en guerre. Une des lignes rouges a même été franchie le mardi 24 janvier dernier par le régime rwandais qui a intentionnellement visé un avion de chasse congolais qui survolait pourtant l’espace aérien du Congo. Dans l’opinion, les Congolais sont d’avis que Kinshasa doit méticuleusement préparer un plan pour répondre aux provocations de Kigali. Mais, où se trouve Félix Tshisekedi ?
Le commandant en chef des FARDC n’est pas au pays alors que l’Etat congolais se fait agresser par un des voisins. Depuis qu’il s’est envolé pour le sommet de Davos en Suisse, Tshisekedi n’a toujours pas regagner la Patrie. Quelles que puissent être les raisons de son séjour à l’étranger, il reste évident que la paix passe avant tout. Au stade de la situation sécuritaire actuelle du pays, sous d’autres cieux, le rôle et la présence du chef de l’Etat sont cruciales pour apaiser les esprits, remonter le moral des troupes, rassurer la population et garantir au sujet des mesures à prendre.
Malheureusement, pour ce qui est de la République démocratique du Congo, des problématiques aussi complexes sont traitées avec beaucoup de légèreté. Raison peut-être même des provocations des ennemis du pays qui voient aux Congolais un manque de sérieux. Pourtant, après l’attentat terroriste ADF dans une église protestante à Kasindi (Nord-Kivu) le 15 janvier, le président aurait pris des mesures différentes. Puis, après l’acte provocateur du Rwanda, le chef de l’Etat aurait dû écourter son séjour pour le besoin de la cause.
Mais, du 16 au 18 janvier dernier, Félix Tshisekedi a pris part au forum économique mondial de Davos en Suisse. Le 20 janvier, il a reçu en audience, en Belgique, le général Wesley Clark, ancien officier supérieur de l’armée américaine. Puis le mardi 24 janvier, il était aux Emirats Arabes Unis où il a été reçu par Sheikh Mohamed bin Zayed, président de la République. Ce mercredi 25 janvier, le chef de l’Etat congolais est arrivé à Dakar, au Sénégal pour un sommet sur l’agriculture et l’agroalimentaire qui ira du 25 au 27 janvier.
La question sécuritaire du pays le préoccupe-t-il au plus haut niveau. Ne peut-il pas déléguer son ministre des affaires étrangères qui est censé être présent en de telles circonstances ? En tout cas, l’attitude du dirigeant congolais inquiète plus d’un. Nombreux sont d’avis qu’il est temps de peaufiner des stratégies plus productives à ce temps où le régime rwandais est décidé à déstabiliser la République en s’emparant de nombreuses de ses entités.