Ex-journaliste, le ministre congolais de la communication ne s’est pas désolidarisé des professionnels des médias après l’arrestation puis le transfert de Stanis Bujakera à la prison centrale de Makala.
À la presse le jeudi 14 septembre dernier, Patrick Muyaya a également dit toute sa peine de voir que le dossier du correspondant de Jeune Afrique en RDC en soit maintenant à ce stade.
Lui qui tient fermement à la liberté de la presse qu’il considère d’ailleurs comme une valeur cardinale à la démocratie, soutient que la détention d’un professionnel de médias ne peut réjouir personne. Il espère que la lumière sera vite faite et le dossier de Bujakera vite clos.
“Le regret que vous avez, je l’ai, moi aussi. Peut-être plus que vous. Ce n’est pas une bonne nouvelle qu’un journaliste aille en prison. Nous espérons que le dossier qui suit son cours normal devant les juridictions pourra se dénouer rapidement, dit-il.
Même s’il a été sollicité par la corporation des journalistes afin qu’il “pèse de tout son poids” pour que le Directeur de publication adjoint d’Actualité.cd puisse être relâché, Patrick Muyaya rappelle tout de même la séparation des pouvoirs qui l’empêche d’agir au-delà de ses prérogatives.
“La liberté de la presse, nous y tenons mais aussi une liberté ne donne pas un blanc seing à la désinformation ou à l’instrumentation. Je ne voudrais pas m’exprimer sur le fond du dossier parce que je n’ai pas d’éléments sur le volet judiciaire. Vous savez que dans le cadre de la séparation des pouvoirs, je ne suis pas au courant de ce qui se fait”, prévient-il.
Pour rappel, Stanis Bujakera qui est poursuivi pour propagation de faux bruits et de fausses informations a été conduit à la prison de Makala en début de soirée du jeudi 14 septembre. Le ministre congolais de la communication a promis aux délégués de la presse qu’il ferait de son mieux, à la limite de son pouvoir, pour que l’affaire du correspondant de Jeune Afrique soit éclaircie.