Par Charles Mapinduzi
Inédite réaction de Constant Mutamba au sujet du forum de réconciliation entre Katangais, initié par l’archevêque métropolitain de Lubumbashi. Alors que tous les regards sont tournés vers la ville cuprifère où même de pires adversaires politiques ont accepté de se retrouver autour d’une même table, le président du parti NOGEC tire à boulets rouges sur l’initiative du prélat catholique.
Pour lui, c’est un imprévisible danger de rassembler des originaires d’une province au risque de pousser chacune de 26 entités qui constituent la RDC de se recroqueviller sur soi au péril de l’unité nationale.
Il encourage même le gouvernement congolais a décourager ce genre de démarches à caractère ségrégationniste et sécessionniste.
« La réconciliation inter-Katangais est une incise dangereuse pour l’unité nationale. Imaginons que les autres anciennes provinces fassent pareil, que restera-t-il encore du Congo? L’État congolais doit décourager ce genre d’initiatives sécessionnistes », suggère l’ancien du FCC.
Pour étayer sa thèse, le président de la NOGEC s’en prend aux membres du gouvernement et aux responsables étatiques qui ont déserté la mission leur confiée par la nation en répondant à l’invitation de Monseigneur Muteba. Il y voit une menace contre la nation.
« Comment expliquer qu’un ministre national prenne part à une initiative ségrégationniste dite » réconciliation inter Katangais « ? Quelle contradiction pour un leader dit nationaliste, de participer à une telle initiative séparatiste? Unité nationale en danger », renchérit-il.
Lancé depuis le mardi 17 mai dernier dans la salle Monseigneur Jean-Pierre Tafunga de Lubumbashi, ce forum de réconciliation vise à ramener vers un idéal commun les fils et les filles de l’espace grand Katanga. Des personnalités comme Moïse Katumbi, Jaynet Kabila, Katumba Mwanke, Jean-Claude Muyambo, Serge Nkonde, Augustin Kibasa, Jacques Kyabula, Christian Mwando, etc. y prennent part. Joseph Kabila, lui, y est annoncé ce jeudi 19 mai, jour de clôture.
Lors de son discours d’ouverture le mardi, l’archevêque Fulgence Muteba a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une démarche politique : « Nous avons estimé d’enlever la poutre qui est dans l’oeil des Katangais avant la paille qui est dans celui de ceux qui vivent dans le Katanga », a-t-il précisé.