Par Gédéon ATIBU
La RD Congo devra répondre à quelques questions avant la contribution de la communauté internationale, en particulier le FMI qui devra lui apporter afin qu’elle puisse faire fond sur l’acquis des dernières années pour entrer dans un cercle vertueux de croissance non seulement durable, mais de qualité.
C’est le travail que le Ministre des Finances a laborieusement mené durant 3 semaines avec le Fonds Monétaire International ( FMI).
Nicolas Kazadi confirme les conditions auxquelles le Gouvernement congolais devra se conformer avant le passage du dossier RDC au Conseil d’Administration du FMI.
« Oui, l’engagement a été fermement pris. La mise en conformité avec la loi de 2018 sur la banque centrale sera effective avant le passage du dossier RDC au conseil d’administration du FMI. Les principales réformes sont en rapport avec la fiscalité. Elle vise tout simplement à une simplification en vue d’une mobilisation accrue des recettes et surtout dans un meilleur climat des affaires« , a-t-il laissé entendre.
La faiblesse mobilisation des recettes est le tendon d’Achille des Gouvernements précédentes. Connaissant pertinemment cette problématique, le nouvel argentier national révèle les mesures de mobilisation des recettes afin d’avoir accès au programme FMI.
« Il y en a plusieurs, notamment celles en rapport avec les exonérations, en rapport avec la TVA également qui continue de poser pas mal de problèmes. Mais il y a aussi les recettes non fiscales, il y a quelques difficultés entre celles appliquées au niveau central et celles qui sont appliquées aux échelons inférieurs, mais de toute façon, nous aurons l’occasion de les rendre très bientôt public et dans le détail. »
Avec la signature de ce programme, le Gouvernement de la République pourrait aller jusqu’à publier les nouveaux contrats miniers.
« Oui, le principe est que tous les nouveaux contrats miniers doivent être publiés. C’en est fini d’entretenir l’opacité dans ce secteur, comme nous l’avons vécu trop longtemps d’ailleurs au détriment de l’intérêt général », a-t-il rassuré.
Il est important de noter q’après avoir répondu à toutes ces conditions pour l’accélération de la croissance et la stabilité macroéconomique , la RDC bénéficierait du FMI un montant à l’ordre de 1,5 milliards de dollars sur un programme de trois ans.
Les points d’achoppement qu’il y a eu, notamment dans la gestion des fonds alloués à la lutte contre le Covid-19 ont obligé la RDC à prendre certains engagements vis-à-vis du FMI en termes de transparence.
Soulignons que le FMI offre aux pays africains, comme aux autres États membres, des conseils de politique économique accompagnés au besoin d’une assistance financière (à l’appui de leur programme économique) et d’une assistance technique. Depuis 3 décennies, l’aide financière qu’il apporte aux pays à faible revenu, y compris en Afrique, est assortie de conditions concessionnelles, et en particulier d’un taux d’intérêt de 0,5 % par an.