Par Charles Mapinduzi
La guerre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame sera peut-être très longue. Depuis que les 2 dirigeants sont entrés en disgrâce à la suite de la résurgence du M23, le dirigeant congolais ne rate plus aucune occasion de tirer en boulets rouges sur son homologue rwandais.
Comme partout par où il passe à l’international, Félix Tshisekedi charge Paul Kagame dans la déstabilisation de la République démocratique du Congo. Une démarche diplomatique qui a commencé à payer dans la mesure où certaines instances reconnaissent aujourd’hui Kigali comme étant le parrain du M23.
Mais, le chef de l’État congolais ne s’est pas limité là pour autant. Félix Tshisekedi continue sa croisade et ne compte pas prendre du répit aussi longtemps que le régime en place au Rwanda n’aura pas été dissuadé de stopper ses velléités expansionnistes. On se souvient que très récemment, devant des jeunes représentants des provinces, Tshisekedi a qualifié Paul Kagame d’un président rétrograde dont Afrique et le monde devrait se débarrasser au plus tôt.
Et, le mercredi 15 mars dernier, devant des représentants de l’ancienne province orientale qui sont venus le rencontrer à Kinshasa, le président de la République est revenu sur l’anecdote de la grenouille et du boeuf.
Pour lui, avec sa petitesse, le régime de Kigali pense pouvoir dominer la République démocratique du Congo en tentant de se faire plus gros qu’il ne l’est pas en réalité.
« Le régime de Kagame rêve debout lorsqu’il pense dominer la RDC. C’est l’histoire d’une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf« , a tranché Tshisekedi.
Il n’est pourtant pas faux que le Rwanda est responsable de plusieurs milliers de morts en RDC depuis la guerre de 1997. Aujourd’hui, plusieurs preuves ont attesté qu’il est derrière le M23 qu’il appuie en hommes, en munitions et en finances.
Actuellement, les combats entre l’armée congolaise et la rébellion soutenue par Kigali se sont intensifiés autour de Saké, cité située à près de 30 kms de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Mais, en dépit de renforts au M23 venus du Rwanda, les FARDC ont réussi à contenir la menace et à repousser l’ennemi.