Par Gilbert Ngonga
Dans une déclaration faite par les présidents des conseils d’administration, les administrations centrales, les services spécialisés, les présidents des conférences des chefs d’établissements, les recteurs et directeurs généraux des universités et instituts supérieurs, proposent l’application dès l’année académique prochaine, d’une formation à la préparation militaire des étudiants et étudiantes.
« Conscients de la menace qui pèse sur l’intégrité du territoire de la RDC, déclarent leur soutien total à l’appel à la mobilisation générale lancé par le Président de la République. S’engagent à mobiliser toutes les Forces vives des établissements de l’ESU à travers le pays par les activités d’éveil patriotiques. Proposent l’application dès l’année académique prochaine, d’une formation à la préparation militaire des étudiants et étudiantes », a déclaré le recteur de l’université de Kinshasa, Jean-Marie Kayembe.
Avant d’y arriver, les autorités universitaires suggèrent la création d’une commission paritaire, ESU-Défense qui va élaborer, « le contenu de la formation à la préparation militaire propose. Réaffirment leur détermination à joindre leurs efforts à ceux de toutes les forces vives de la nation, pour la défense de la patrie ».
Le 20 septembre dernier, devant les chefs d’État et de gouvernement réunis à New York pour la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, avait rappelé que son pays est victime d’une crise “sécuritaire aiguë” qui dure depuis plus de 20 ans dans l’est de son territoire.
Revenu au pays, Félix Tshisekedi avait appelé jeudi 3 novembre soir la jeunesse de son pays à « s’organiser en groupes de vigilance » face à la rébellion du M23 qui, avait-il réaffirmé, bénéficie de « l’appui du Rwanda ».
Il y’a lieu de signaler que la tension est particulièrement vive entre Kinshasa et Kigali depuis la résurgence fin 2021 du M23 (Mouvement du 23 mars), une ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation de ses combattants.