Par IWEBRDC
Depuis qu’un tweet dont il serait l’auteur à fait état, le vendredi 14 janvier 2022, de sa démission de poste de 1er vice-président de l’Assemblée Nationale, les commentaires vont bon train au sujet de la volonté de Jean-Marc Kabund-A-Kabund de séparer du Chef de l’Etat, « Autorité morale » à la fois de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et de « l’Union Sacrée de la Nation », sa plate-forme politique, en instance de se muer en plate-forme électorale. Officiellement, tout le monde attend la confirmation de la rumeur.
Dans une interview exclusive accordée au Magazine IWEBRDC, le député national, Jean-Jacques Mamba dit tout ce qu’il pense de l’épilogue du 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund.
1.Journaliste : Monsieur Mamba, il y a quelques jours le premier Vice-Président de l’assemblée nationale a déclaré sa démission qu’en pensez-vous ?
Mamba : Je ne comprends pas bien le lien entre la violation de son domicile et sa démission du bureau de l’assemblée Nationale, par contre, je considère qu’en politique, la démission reste un acte courageux, j’espère qu’il a murit cette décision.
2.Journaliste : Plusieurs voix s’élèvent pour donner raison à votre pétition faite à l’époque suite au comportement sulfureux de votre collègue Kabund , votre commentaire ?
Mamba : Il est important de remarquer que notre démocratie doit murir , que l’État de droit doit être consolidé et opposable à tous, personnellement je ne fais pas le lien entre ces deux affaires.
3.Journaliste : Vous avez fait plus de 6 mois d’exil parce qu’accusé d’avoir falsifié la signature d’un collègue, humilié devant votre famille, arrêté en culotte à votre domicile, n’êtes-vous pas aujourd’hui soulagé de l’épilogue dans l’affaire Kabund, l’auteur même de tous vos déboires ?
Mamba : La politique est une guerre sans effusion de sang . En Afrique noire, si vous choisissez de la faire en assumant vos convictions (si vous en avez) vous vous exposez à la dérive, c’est donc un cercle vicieux, parce que je suis aussi engagé en politique pour que cela change et que les opinions, mêmes dissidentes, n’ouvrent plus jamais la porte aux violations des droits fondamentaux .
4. Journaliste : avez été philosophique pour une question simple, pourrions-nous considérer que vous êtes soulagé ?
Mamba : Non, je ne le suis pas, j’ai de bons rapports avec le collègue Kabund, je lui ai même envoyé un message de solidarité . Je considère que ce qui m’est arrivé fait désormais partie de mon histoire, c’est un réservoir de motivation pour la suite de mon engagement politique, personne n’est à l’abri des abus, engageons-nous donc collectivement à protéger les droits fondamentaux et surtout la dignité humaine, c’est un devoir républicain.
5. Journaliste : Ce que vous avez analysé pensez-vous que votre collègue, du moins sa garde avait le droit de désarmer un garde républicain ?
Mamba : La compétence est d’attribution, je suis fils de militaire et cet uniforme est sacré , seule la police militaire a compétence d’arrêter et de désarmer un militaire, je considère que c’est une faute. Par contre, circuler sur une deuxième bande en est une aussi.
6. Journaliste : Quel avenir pour Kabund, certains milieux proches de l’UDPS prédisent son éviction à la tête du parti et la fin de sa carrière politique, votre commentaire ?
Mamba : Je ne suis pas membre de l’UDPS , mais je suis la politique depuis mes 15 ans et j’en ai appris que les carrières politiques sont faites des moments forts et des moments creux . Le cas Tshibala , Kamerhe, Sarkozy, Feu Etienne Tshisekedi …. et bien d’autres cas, nous enseignent que la carrière politique est une figure sinusoïdale dont la limite est la tombe. Je ne peux que souhaiter beaucoup de courage à mon collègue Kabund, mais surtout une meilleure approche des situations dans l’avenir . Nous apprenons tous de nos erreurs dit-on, autant la maturité se construit sur des erreurs autant la ruine s’abreuve de l’entêtement, du manque d’humilité et de clairvoyance.
7. Journaliste : Vous-même ainsi que votre Parti le MLC, avez fait le choix de vous inscrire à la faculté du silence de l’Université de Raïs Kabila, quand finirez-vous vos études ?
Mamba : Rires, vous êtes taquin, je ne suis plus porte-parole du Parti, vous devriez poser la question à mon collègue Kibuka qui se fera certainement un plaisir de vous accorder une interview, en ce qui me concerne personnellement , je m’exprime quand c’est nécessaire et suivant les problématiques pour lesquelles j’ai été mandaté au parlement.