Par Gédéon ATIBU
C’est peu de dire que le malentendu s’est installé rapidement au sein de la coalition au pouvoir.
Les partisans de Tshisekedi et les protégés se livrent à une guerre presque sans merci depuis le dépôt de la proposition de loi Tshiani qui réserve l’accès aux fonctions régaliennes de l’État aux congolais nés de père et de mère.
En effet, le camp Moïse Katumbi change de ton et dresse en quelques lignes le bilan du chantre de l’État de droit. A en croire Olivier Kamitatu, le discours sur la démocratie sonne terriblement faux sous le régime Tshisekedi en considération de certains agissements.
« Empoisonnements, arrestations arbitraires, cachots et tortures, loi discriminatoire et raciste sur fond de populisme, le discours sur la Démocratie sonne terriblement faux en RDCongo», a-t-il épilogué.
Ces pratiques sont bien au rendez-vous en RDC. Le Porte-parole et Directeur de Cabinet estime que rien n’est plus sûr qu’avant ,car « Tout y transpire la fin de l’Etat de Droit ».
La réponse du berger à la bergère !
A l’opposé, le député provincial de l’UDPS Peter Kazadi a sans gants ni gêne grille sérieusement l’opposition membre du Gouvernement.
« Ils se ressemblent ! Conglomérat de prédateurs unis par le sort, déterminés à défendre leurs crimes de jadis, utilisant mensonges et victimisation. Personne n’est disposée à les croire ni à céder à leur chantage. Solution : retournez l’argent volé et le peuple pourra pardonner » , a-t-il râlé.
Les détracteurs de la loi Tshiani craignent que celle-ci soit utilisée pour éliminer du jeu politique certains candidats comme Moïse Katumbi et que le pays, déjà fragilisé par les conflits, ne bascule dans une dérive xénophobe, comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire où le concept d’« ivoirité » avait contribué à faire basculer le pays dans une guerre civile entre 2002 et 2011.
N’assitons pas là aux premiers signes de rupture entre Katumbi- Tshisekedi ? Les heures qui viennent vont nous en dire plus.