La présidentielle en République démocratique du Congo est prévue dans moins de 4 mois si l’on s’en tient au chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les quartiers généraux des partis et regroupements politiques sont d’ores et déjà en alerte maximale, l’électorat étant déjà convoqué à tous les niveaux.
Alors que l’opposition entend éjecter Félix Tshisekedi de son fauteuil présidentiel, Steve Mbikayi qui a rejoint l’Union sacrée ne voit pas d’adversaires de taille face au président sortant. Et, il étaye sa thèse par une suite d’explications qui finissent par donner favori le successeur de Kabila.
Dans une tribune libre, l’ancien ministre de l’ESU rappelle qu’en 2006, une bataille de fauves a été enregistrée entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba. Puis, en 2011, Kabila a fait face au géant Étienne Tshisekedi, en plus de Vital Kamerhe. En 2018, le Front commun pour le Congo a été confronté au CACH et à LAMUKA, 2 coalitions de l’opposition.
Cependant, en 2023, tout semble joué d’avance. Il épingle le boycott des scrutins par les uns, la désorganisation des autres au sein de l’opposition, etc.
“Visiblement, la présidentielle de 2023 est sans enjeu majeur faute d’adversaire de taille. Tout se dessine. Le boycott des uns et des autres, la crise identitaire de certains et leur encrage uniquement régional laisse un boulevard ouvert pour un passage dans accrocs. Le suspens est de savoir qui contrôlera l’Assemblée nationale. Le manque de cohésion et d’organisation de cette opposition face à une ancienne opposition professionnelle passée aux affaires fera d’elle la plus faible des oppositions de tous les temps”, tranche l’ex-ministre.
Nombreux Tshisekedistes sont persuadés que leur leader sera réélu pour un second mandat en décembre 2023, même si dans l’opinion, nombreux soutiennent que le bilan quinquennal le trahit.
Pour les adversaires du président sortant, plusieurs promesses ont été tenues mais elles n’ont jamais été réalisées jusqu’ici. Ils épinglent notamment la crise sécuritaire et économique qui frappe le pays.