Par Gédéon ATIBU
Le tribalisme est un fléau, qui ralentit le développement d’un pays. Des nations puissantes à travers le monde ont su briser cet obstacle au progrès en se rassemblant autour des valeurs communes pour atteindre les défis de leur temps.
Il semble qu’il en est pas le cas en République démocratique du Congo où les acteurs politiques sont enclins à des idées identitaires, régionalistes ou ethniques. Ceci est destructeur pour un pays- continent comme la RDC, car l’on préfère propulser la médiocrité selon qu’on est de telle ou telle autre tendance en lieu et place de mettre en valeur l’intelligence.
Au front contre le tribalisme à tous les niveaux où il est soutenu, le candidat au poste de Gouverneur du Tanganyika, Elisée Kaozi a dénoncé en des termes clairs le plan machiavélique qui consiste à écraser les Katangais pour se venger des événements de 1991.
Sans mâcher les mots, cet acteur politique alerte sur le danger que court tout le pays en empruntant cette voie aux conséquences incalculables.«A cette allure, on tend vers une rupture de la cohésion nationale si ce n’est pas déjà le cas…», a-t-il déclaré.
Originaire du Tanganyika, Elisée Kaozi pense que les Katangais sont le plus victimes du tribalisme sous le mandat de Félix Tshisekedi. Il en donne pour preuve, «les quelques Katangais qui sont nommés juste pour respecter un semblant de géopolitique ne bénéficient pas d’une marge de manoeuvre conséquente pour assumer leur fonction pleinement… »,a dénoncé Elisee Kaozi.
Cet acteur politique constate, avec amertume, que le tribalisme se porte bien en République démocratique du Congo.
Avec cette montée en force du tribalisme en RDC, j’ai bien peur que cela nous mène dans une dislocation totale du pays, fin 2023 c’est l’année de tous les enjeux, prions pour notre pays, nous sommes au bord d’une guerre civile. Tous les indicateurs sont au rouge», a-t-il ajouté, appelant les gouvernants et le petit peuple à oeuvrer pour mettre fin au regain du tribalisme.
Devenu presqu’un fléau, le tribalisme ronge la société congolaise. Des clivages politiques, sociaux et économiques restent flagrants. Une situation qu’accentuerait l’absence d’un État moderne et véritablement démocratique. Et dont les causes profondes jalonnent l’histoire coloniale du pays.
La RDC compte plus de 400 ethnies. Certaines sont étrangères les unes aux autres. La pauvreté et le découpage territorial accentueraient aussi le tribalisme.