Par Gilbert Ngonga
Le recensement de la population en RDC avant l’organisation des prochaines élections suscite les craintes des chefs des confessions religieuses qui ont porté Denis Kadima à la CENI, qui y voient un obstacle visant à retarder le scrutin de 2023.
“Nous demandons au Gouvernement de reconsidérer cette proposition de mutualisation ayant trait au recensement et à l’identification de toute la population qui est une très très bonne chose.”, a déclaré le prophète Israël Dodo Kamba, représentant légal des églises de réveil en RDC.
Et de poursuivre : “c’est un problème de délai constitutionnel parceque le recensement est important mais dans son travail je crois que le temps minimum à accorder à cet organe qui doit faire le recensement c’est de deux ans à trois ans“.
Le recensement voulu par la régime Tshisekedi fait planer le doute sur la présidentielle. Pendant ce temps, l’opposition soupçonne le Chef de l’État Félix Tshisekedi de chercher à prolonger son bail. À en croire plusieurs ténors de l’opposition genevoise, le recensement n’est qu’un moyen pour faire “glisser” le calendrier électoral, et retarder d’autant la présidentielle de 2023.
Entre-temps, anciens havre de paix comparés aux turbulences qui secouent depuis plus de 20 ans l’est du pays, les Nord et Sud Kivus se sont plongées davantage dans les massacres des groupes rebelles. De ce fait, la tenue des élections dans ces deux provinces sous état de siège est de plus en plus hypothétique. Cela va sans doute constituer un grand problème pour ces fiefs de l’opposition.