Ce que l’on craignait risque d’arriver sans aucun doute. Les armées étrangères qui sont déployées au Nord-Kivu dans le cadre de la force régionale de l’EAC ne jouent pas franc-jeu.
D’un côté, il y a les contingents kényan et ougandais qui sont soupçonnés de jouer le jeu de l’ennemi, d’autre part, les Burundais d’avoir un penchant en faveur de la République démocratique du Congo.
D’ailleurs, les autorités congolaises, par Félix Tshisekedi, reconnaissent que le Burundi est le seul qui semble s’impliquer dans le retour de la paix dans la zone sous contrôle du M23.
Au regard de l’attitude de ce contingent, la rébellion rwandaise se montre intolérante et prend désormais des Burundais pour cibles.
Des incidents ont été signalés sur le terrain des affrontements, le M23 a bloqué, en 2 reprises, le passage des soldats burundais qui, en principe, à l’instar d’autres troupes de l’EAC, sont libres de circuler dans la zone.
Dans un communiqué de ce jeudi, l’armée burundaise dénonce ces agissements et garantit qu’elle ne se laissera pas faire. Elle promet qu’elle prendra des mesures qui s’imposent si le M23 continue de s’entêter.
“En date du 21 octobre, le convoi du contingent burundais de la force régionale de la Communauté Est africaine qui acheminait le ravitaillement en vivres vers Kitchanga et Mweso s’est vu refuser le passage par le M23 qui a bloqué la voie de communication menant à ces localités. Le même fait s’est reproduit le 30 octobre quand un convoi du même contingent qui se dirigeait vers les mêmes positions a été bloqué en cours de route par les mêmes éléments du M23. Le commandant de la force régionale a été saisi pour résoudre cette question mais n’a pas pu ramener à la raison le M23. La FDNB fait savoir que cette situation ne peut pas perdurer. Le contingent burundais déployé dans le cadre de la forge régionale est obligé de prendre des mesures qui s’imposent”, écrit l’armée burundaise dans un communiqué publié ce jeudi 9 novembre.
De l’avis des observateurs, le Rwanda et le Burundi risquent de s’affronter sur le sol congolais si Bujumbura décide d’appliquer sa menace. En effet, comme personne ne l’ignore, le M23 est une fabrication du Rwanda. Kigali n’hésiterait pas à renforcer ses rangs ou à entrer carrément dans la danse si les troupes burundaises décider de s’attaquer au M23.