Par Gédéon ATIBU
Il y a des signes qui ne trompent pas ! Les 6 confessions religieuses font toujours bloc et refusent de se réunir à la CENCO, de l’autre côté, l’ECC projette un échec des négociations en raison des pressions continues sur les confessions religieuses.
L’histoire se répète mais cette fois-ci , le chef de l’État choisit de se mettre au-dessus de la mêlée, les atermoiements et revendications des deux plus grandes confessions religieuses n’y font rien.
« C’est nous les politiques et non eux. Pourquoi ça coince ? On comprendrait si le problème était au niveau des politiques ! », a déclaré Félix Tshisekedi au cours d’une interview accordée à Voa Afrique.
Et de rappeler que récemment lors de son séjour à Lubumbahsi, avant de relier New York, il a donné des instructions claires à Christophe Mboso quant à ce. « Si ça continue à coincer au niveau des confessions religieuses, on va interroger l’Assemblée nationale. C’est elle qui définira la marche à suivre. Mais si elle rejette, on recommencera le processus », dit-il, avant d’en appeler au bon sens de tout le monde.
« Nous avons un processus électoral à respecter et les élections à organiser dans le délai. Que tout le monde prenne ses responsabilités, je prendrai les miennes au moment venu. Il s’agit d’un débat au niveau des confessions religieuses,» insiste-t-il.
Le chef de l’État et le président de l’Assemblée Nationale renvoient les confessions religieuses dos à dos sachant que la clé de voûte se trouve dans les textes de la CIME .
Au sujet de la demande d’audience par certaines confessions religieuses, le président de la République explique qu’il y a 6 contre 2. Quelle position puis-je prendre ? Et de poursuivre que ce ne pas une affaire des politiques, mais des confessions religieuses.
« Avant ça, on citait à tort des conseillers qui auraient influencé ou menacé des gens. Je préfère ne pas me mouiller dans ces affaires-là. Nous avons à faire à des hommes sérieux, d’expérience qui, je le suppose aiment leur pays et j’espère qu’ils trouveront la situation », martèle-t-il.
L’UDPS, locomotive de l’Union Sacrée, sera interrogée par l’histoire si les premières élections de l’État dit « de droit » sombrent dans des contestations sur allégation de tricherie à quelque niveau que ce soit .
Pour ceux qui ont suivi ce parti ces 30 dernières années, les élections d’après alternance seront un cas d’école pour ce parti qui a prêché depuis plus de 30 ans sur la transparence et la justice . Si les cadres de l’église catholique aujourd’hui vilipendés par l’UDPS, avaient soutenu sans ambages les résultats proclamant vainqueur le Feu président Etienne Tshisekedi , aujourd’hui, c’est une autre histoire dans laquelle l’UDPS charge l’Église qu’elle accuse d’être haineuse et partisane.
Pourquoi ce revirement ? Comment expliquer que pour le cas Ronsard le chef de l’État s’était invité au débat avec comme argument que les deux plus grandes confessions religieuses s’étaient opposées à ladite candidature ? Pourquoi le chef de l’État cette fois-ci adopte les positions desdites confessions ?
Les réponses à ces questions détermineront la suite de ce processus électoral qui semble être conduit par une main de fer par le bureau de l’Assemblée nationale nonobstant toutes les observations de violations des dispositions de la loi organique.
Vraisemblablement la candidature de Mr Kadima sera entérinée par l’Assemblée Nationale , faudra-t-il encore que le quorum soit atteint… l’histoire se répète , nous disions.