Par Gédéon ATIBU
Alors que son prédécesseur, Joseph Kabila , s’était coupé des certains Chefs d’États africains et occidentaux , Félix Tshisekedi rouvre les canaux de la coopération sécuritaire avec Paris , Bruxelles et Washington.
Le Chef de l’État a même élargi son réseau relationnel au niveau de la sous-région avec le Président Rwandais Paul Kagame fiché dans le rapport Mapping en ce qui concerne les responsabilités sans le génocide congolais.
Après le négationnisme de Kagame sur les crimes commis en RDC sur le sol congolais, une réponse conséquente de la RDC était officiellement attendue. Le président congolais s’est lui-même chargé de répondre à son homologue avec beaucoup de prudence et diplomatie.
« Permettez-moi de vous le dire, je ne suis pas là pour répliquer à mon homologue. C’est quelqu’un avec qui j’ai de bonnes relations et je saurai comment passer le message autrement, a déclaré le chef de l’État congolais. Ensuite, je dirais que le rapport Mapping, c’est quelque chose qui a été fait par des experts de l’ONU. Ce ne sont pas les Congolais qui l’ont fait. Ce ne sont pas les Congolais qui accusent. Ce sont des gens objectifs qui ont fait ce rapport», a répondu Félix Tshisekedi aux propos de Paul Kagame, sans entrer dans la surenchère.
Certains observateurs voient au travers de la réponse de Tshisekedi une sorte d’amitié semblable à une étoile d’araignée construite au fil des mois avec l’homme fort du Rwanda depuis 1994. Ils vont jusqu’à penser que ça serait passé au pays , Félix Tshisekedi aurait laissé la chair des gens aux épines en utilisant des mots forts comme il sait le faire depuis une certaine période. Lors de sa tournée dans l’espace Grand-Katanga, il en est allé à qualifier les caciques du FCC de sorciers.
Félix Tshisekedi en a d’ailleurs profité pour promettre justice aux crimes recensés par le rapport Mapping, tout en appelant le président rwandais à collaborer. « Je dirais aussi que justice doit être faite pour toutes les victimes au Congo et ailleurs dans la région. Pour moi, ce serait plutôt une attitude positive que le président Kagame aurait de collaborer à cela, parce qu’à ce stade, il n’y a pas encore de condamnation. Donc, il faut se mettre au service de la justice. Si ces gens qu’il défend sont innocents, la justice les innocentera ».