Par Charles Mapinduzi
Les consultations entamées à Nairobi entre le gouvernement congolais et les représentants des groupes armés sont tout, sauf salutaires pour la République. C’est la position tranchée de Martin Fayulu qui voit en la démarche de Kinshasa une machination malveillante contre le pays.
Ce mercredi 27 avril encore, comme depuis le début d’ailleurs, l’opposant ne s’apitoie pas sur Félix Tshisekedi. Par des mots tranchants, Fayulu sermonne le chef de l’Etat, critique sa gestion des services de sécurité et mobilise la classe politique à faire barrage à toute tentative d’hypothéquer l’avenir de la nation.
“La classe politique congolaise dans son ensemble doit dénoncer avec la dernière énergie le bricolage dangereux opéré par un Félix Tshisekedi faible, illégitime et sans vision pour notre pays. On ne peut pas continuer à faire la même chose et espérer des résultats différents. La RDC a besoin d’une armée nationale républicaine, bien entraînée, bien équipée, et dissuasive à la taille du pays. Pas une mosaïque brassée de groupes rebelles à la solde d’Etats étrangers”, lance l’opposant.
Puis, pince-sans-rire, à l’ancien candidat à la présidentielle de décembre 2018 de minimiser les efforts des dirigeants congolais. Martin Fayulu soutient d’ailleurs que le dialogue avec ces groupes rebelles sur demande des chefs d’Etat de la sous-région n’est que l’autre face cachée de l’infiltration de l’armée congolaise et, par ricochet, le maintien de la domination de la RDC par les pays voisins.
“Les consultations de Nairobi sur la situation sécuritaire de l’Est de la RDC sont une diversion. On veut une fois de plus infiltrer les institutions de la République, notamment l’armée, pour asseoir la domination indirecte des parrains des forces négatives comme le M23″, ajoute-t-il.
Pour rappel, un dialogue est en cours à Nairobi entre la partie congolaise et certaines milices. Sous la houlette du président kenyan, la République démocratique du Congo doit obtenir le désengagement armé de ces milices pour les amener à adhérer à la voie de la paix. Au pays, la méthode est sérieusement critiquée. De nombreuses tendances estiment que Félix Tshisekedi veut accorder un chèque en blanc aux sanguinaires dont le sort doit être scellé par les armes ou par la justice.