Par Gilbert Ngonga et Charles Mapinduzi
Le président de la République Félix Tshisekedi qui s’appuie sur l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour décourager le détournement et la fraude et ainsi maximiser les recettes de l’État est déçu par le comportement de certains de ces conseillers véreux. Cette affaire de détournement qui a la peau dure sur les conseillers de Tshisekedi est toujours d’actualité.
En effet, les têtes vont bientôt tomber à la présidence de la République. Félix Tshisekedi qui revient fraîchement du Kasaï n’a pas digéré que des fonds qui étaient destinés à la reconstruction de cette contrée d’où il est originaire aient été détournés. Malheureusement et curieusement, il s’agit de ses collaborateurs qui sont cités dans la magouille.
Pourtant, les Kasaï sont les provinces où le président congolais a raflé plus de voix lors des scrutins de décembre 2018. Légitimement, il tient fermement à y obtenir des votes pour concurrencer ou battre ses challengers lors des élections à venir. Ses actions sur place ne peuvent y être qu’intentionnellement motivées pour ne pas trahir la confiance de ces milliers des Kasaiens qui ont cru et qui croient encore en lui.
En confiant donc de nobles missions à ses proches collaborateurs, Félix Tshisekedi espérait se trouver des gens dignes de confiance qui tiennent à concrétiser sa vision. Hélas ! A chaque fois, le chef de l’Etat est poignardé dans le dos par ceux qui sont sensés porter plus haut cette flamme allumée depuis le 24 janvier 2019.
Lors de son séjour à Mbuji-Mayi par exemple, Félix Tshisekedi était devant des faits accomplis. Tous les projets cumulés qui ont pris plus de 100 millions de dollars n’ont connu aucune fin heureuse. Les fonds qui ont été alloués sont directement passés de la banque aux poches et ventres des particuliers. Pour le chef de l’Etat, c’est la stupéfaction, la déception et la colère. On fait entre allusion aux projets Tshilejelu, à la toute Kalamba-Mbuji, à l’école de Mudishi, à la construction de l’Université officielle de Mbuji-Mayi, au programme présidentiel de lutte contre les inégalités, etc.
Des indiscrétions à la présidence rapportent que le chef de l’Etat ne compte pas se taire. Une purge générale arrive. D’une part, et selon le cas, des révocations, des suspensions et des démissions ne vont plus tarder au sein du cercle restreint du président congolais, indique-t-on.
Des observateurs avisés encouragent le chef de l’Etat à sévir le plus durement, car sa victoire aux prochaines élections en dépend forcément. Dans les Kasaï, tout comme dans d’autres parties du pays, la magouille a fragilisé l’action gouvernementale de sorte que le bilan à présenter risque d’être une rude affaire.
Ces détournements organisés qui rappellent les nombreux scandales des anciens régimes freinent le développement de la République démocratique du Congo.