Par Charles Mapinduzi
Ce lundi 2 mai 2022, le groupe de 13 (G13) porteur de la proposition de loi électorale était devant les élus pour répondre à leurs préoccupations à ce sujet. Alors que Nsengi Pululu défend bec et ongle l’idée que les candidats à la prochaine présidentielle soient issus d’un père et d’une mère congolais, le député Delly Sesanga, un des ténors du G13, a réagi par une réponse toute faite.
«La question de l’exigence de congolais de père et de mère est hors du périmètre de la présente réforme. La proposition du collègue Nsingi Pululu se heurte à notre Constitution et je voudrais le rencontrer par des éléments de réponse. Il y a un principe en droit : « ubi lex non distinguit, non debemus », traduction « Là où la loi n’a pas distingué. Nous ne devons introduire de distinction », a précisé le président du parti Envol.
Une réaction qui vient jusque-là couper court à la démarche du député Nsengi Pululu qui tient mordicus sur la congolité pure des ambitieux à la présidence en République démocratique du Congo.
Dans l’opinion, nombreux restent convaincus que l’intention est de vouloir obtenir l’invalidation de certains acteurs politiques majeurs du pays en marge des scrutins de 2023, en particulier Moise Katumbi, en vue de baliser le terrain pour Félix Tshisekedi.
Pour ce qui est de la loi électorale, le débat se poursuit à la Chambre basse du Parlement. L’opposition veut obtenir le consensus autour de cette loi. L’objectif est de préparer de bonnes élections après les ratés observés en 2018, notamment. A ce sujet, la réponse du G13 à la plénière est aussi limpide que l’eau de roche.
Notre système électoral n’a pas encore atteint la maturité d’avoir un code électoral, fournissant un cadre légal et réglementaire stable. Ce qui présuppose un large consensus politique.
[ Réponses du G13 à la plénière ] pic.twitter.com/07aa6BunWm— Delly SESANGA HIPUNGU (@DSESANGA) May 2, 2022