Par Gédéon ATIBU
La littérature congolaise a perdu l’un de ses fervents essayistes. L’écrivain congolais est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi des suites d’une pandémie à coronavirus
Le Ministre honoraire de la Francophonie et Intégration Régionale, Guillaume Madjolo salue la mémoire de celui qu’il considère comme l’aristocrate du savoir. « La lame du sort vient de me transpercer de part en part en n’arrachant à mon cœur et à mon âme, Kä Mana, mon frère, l’homme le plus pénétrant, le triomphe de la raison pure, le créateur de l’imaginaire congolais, l’aristocrate du savoir, adieu l’artiste, adieu le virtuose », rougit-il.
De sa part , le député national Jean-Baptiste Muhindo dit rester sans mot apprenant la nouvelle du décès de ce savant africaniste. « Sa simplicité, sa sympathie et la profondeur de ses analyses me restent inoubliables. Adieu Ka-Mana », dit-il.
Ka-Man était un personnage engagé pour l’émancipation de l’Afrique en général et de la RDC en particulier en stigmatisant ce qui faisait entrave au développement harmonieux.
« Nous avons perdu la bataille de la responsabilité, parce que quand vous analysez la crise actuelle, on se rend compte qu’il manque au niveau du gouvernement du pays, un centre de responsabilité qui nous permette de discuter entre Congolais et de sortir par le haut de cette crise que nous vivons… », telle était son analyse sur le véritable problème de la RDC.
Celui qui était Docteur en philosophie (Université Libre de Bruxelles), docteur en théologie (Université de Strasbourg) et pasteur de l’Église réformée africaine, le professeur Kä Mana était aussi un analyste politique congolais qui ne cède à aucun « prêt-à-penser »