Par Jeannot MWILAMBWE, Kalemie
Alors que la province du Tanganyika est en alerte en raison de la détection de 13 personnes testées positives au coronavirus dans le territoire de Manono, l’ONG International Alert multiplie des séances de formation afin de prévenir et mitiger les conflits, tensions et les violences que provoquerait cette pandémie. C’est dans ce cadre qu’elle a organisé du 25 au 27 mai 2021 dans la salle du Guest house Mont Carmel à Kalemie l’atelier d’adaptation du système d’alerte précoce et de la mise en place d’un cadre de concertation entre les acteurs sociaux de base et les autorités politico administratives locales notamment les chefs des quartiers et ceux d’avenues.

Au total 59 personnes dont 21 femmes issues des associations de paix, celles des jeunes, des femmes et de la commission provinciale de communication des risques et engagement communautaire ainsi que les chefs des quartiers et d’avenues ont pris part à cet atelier. Celui-ci a connu la facilitation de John Simuko, président de la Commission provinciale de communication des risques et engagement communautaire et du Logisticien de la même structure, Boniface Mbuyi. Il rentre dans le cadre du projet régional « Afia Amani Grands-lacs » implémenté dans la sous région par trois Organisations dont International Alert.

D’après Eugène Kibukila, Chargé principal de ce projet au sein d’International Alert, cet atelier a été essentiellement axé sur la présentation relative au système d’alerte précoce, au cadre de concertation ainsi qu’à la sensibilité aux conflits.

« Cet atelier qui vient de s’achever ce jour a porté sur trois principales thématiques, entre autres le système d’alerte précoce, le cadre de concertation pour alerter de façon coordonnée tout conflit, toute tension, toute violence qui résulteraient de la maladie à coronavirus et pour cela il faut être sensible à ces conflits. C’est pourquoi nous avons également entretenu les participants sur la sensibilité aux conflits. La finalité, comme vous l’avez remarqué, c’est d’arriver à adapter le système d’alerte précoce qui existait déjà au Tanganyika et mettre en place un cadre de concertation avec pour mission de collecter de façon coordonnée les alertes relatives aux conflits, tensions et violences que cette maladie peut causer dans nos communautés et mobiliser les autorités compétentes et les ONG en vue de leur prévention » a-t-il indiqué.
Au terme de ces assises de trois jours, le cadre de concertation a été mis en place. Il comprend les acteurs sociaux de base ainsi que les chefs des quartiers et d’avenues. Cette structure devra travailler sous la direction de la Commission provinciale des risques et engagement communautaire, Crec en sigle.