Par Gédéon ATIBU
Ce n’est pas la première fois que le quinquennat de Félix Tshisekedi est ébranlé par les affaires impliquant directement les conseillers de la présidence dans des actes de corruption.
En effet, les dénonciations et révélations faites par des chefs des confessions religieuses font tache.
Les enquêtes préliminaires indiquent que des conseillers du Président Tshisekedi sont activement à la manœuvre dans des menaces, pressions et intimidations mais également « simmiscent » dans le processus en faveur d’un candidat.
Bien plus, des actes de corruption sont attestés à l’endroit des certains leaders religieux membres de huit confessions appelées à désigner le Président de la Commission électorale de RDC. « Certains d’entre eux (5) ont perçu jusqu’à 75.000 dollars américains chacun », pour prendre position en faveur du candidat pour qui roulent les conseillers du Président Tshisekedi.
Dans un document consulté par IWEBRDC, la Déléguée Générale de Transparency International se dit « fortement préoccupé par cette situation de corruption qui entache déja le processus électoral et invite les chefs religieux à faire preuve de davantage de responsabilité pour contribuer à la transparence du processus électoral dans ses aspects aussi divers que diversifiés ».
Par ailleurs, Transparency International invite les autorités gouvernementales de la RDC à « éviter de prendre position pour tel ou tel autre candidat comme c’est le cas actuellement et à garantir un processus électoral apaisé et dénué de toute corruption».
Elle estime aussi que le processus électoral doit « requérir le plus large consensus possible de toutes les parties prenantes pour que soient garanties des élections apaisées et transparentes». Une démarche soutenue jusqu’à présent par toutes les forces politiques et sociales de la RDC, à l’exception du Mouvement de Libération du Congo ( MLC) de Jean-Pierre Bemba.
Quoi qu’il en soit, en même temps que les scandales de corruption secouent le pays, la RDC s’enfonce chaque jour, un peu plus, dans la récession. La pire récession, même, de toute son histoire.
Cette affaire, dévastatrice pour l’image du quinquennat, devrait pousser le Chef de l’État à mettre en œuvre diverses mesures pour moraliser la vie publique et encourager la transparence en politique.