Par Gédéon ATIBU
A chaque cycle électoral, l’opposition dénonce toujours des fraudes et demande l’annulation de l’élection. Depuis le 30 décembre, date de proclamation des résultats de la présidentielle congolaise , le candidat de l’opposition, Martin Fayulu, n’a cessé de crier à la fraude tout en s’autoproclamant lui-même vainqueur du scrutin et président élu de la République en dehors de tout cadre juridique.
Avec le manque de consensus autour du candidat à la présidence de la CENI, le cycle électoral de 2023 tend à être le plus agité.
Voyant cela venir, l’ancien Ministre de l’Industrie , Germain Kambinga appelle toutes les forces politiques à vouloir tout reformer face à ce que représente toute notre société.
« En l’état actuel de notre classe politique ,de nos institutions ,de notre constitution et de nos mentalités , le Congo ne peut pas se développer et on peut crier en fanatique comme on veut celui qui dirige le Congo dans cet état fait face à la cadrature du cercle.Reformons tout », mentionne le président du parti « Liberté ».
2023 risque d’être pire !
« La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent. », disait l’écrivain et penseur français Albert Einstein.
Les cycles électoraux de 2006, 2011 et 2018 décriés en termes de plusieurs irrégularités ont contribué à la crise de légitimité dont souffre la RDC depuis de nombreuses années.
« 2023 : jamais une élection n’aura avant son déroulement suscitée autant de tension et ça commence très tôt et ça ne va plus baisser. L’alternance combinée au prestige du protocole et pouvoir présidentiel exacerbent les pires animosités entre les acteurs politiques.l’œil du cyclone?», s’inquiète M. Kambinga.
La contestation des résultats est devenue quasi consubstantielle à l’exercice des scrutins en RD Congo et dénote l’inculture démocratique des classes politiques africaines. Connaissant cela , il aurait fallu limiter les dégâts en désignant plus ou moins un candidat qui puisse incarner les valeurs d’éthique, de crédibilité, et d’indépendance.