Par Charles Mapinduzi
Entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, c’est la guerre. Les 2 pays n’émettent plus sur une même longueur d’ondes depuis que Kinshasa accuse Kigali de développer des idées expansionnistes et de vouloir décapiter le Congo en armant le M23.
Sur le terrain, la situation continue de s’enliser, car en dépit des accusations faites par les autorités congolaises, la rébellion continue d’attaquer des agglomérations, mettant ainsi en péril plusieurs centaines de civils dont la plupart ont fui leurs villages et traversent une situation très délicate.
Mais, de l’avis de Justine Habimana, une Rwandaise, la clé de la paix et la sécurité dans la sous-région se trouve dans la volonté du régime rwandais, lui qui est réputé pour son esprit belliqueux et qui déstabilise la contrée, principalement l’est de la RDC.
D’ailleurs, il y a peu, suite à cette attitude, Félix Tshisekedi a considéré Paul Kagame comme étant un dirigeant rétrograde qui continue d’appuyer sur le levier de la guerre alors que les Africains rêvent d’un continent prospère et en paix. Le chef de l’État appelait alors l’Afrique et le monde à se débarrasser de ce président au plus tôt.
Et pour la Rwandaise Justine Habimana, les troupes rwandaises présentes sur le sol congolais doivent se retirer puis Kigali doit organiser un dialogue sincère entre les Rwandais. C’est à ce seul prix que la paix pourrait revenir dans la sous-région.
« La paix dans la région des Grands Lacs passe par le retrait des troupes RDF de la RDC et l’organisation d’un dialogue inclusif inter-rwandais. La communauté internationale devrait agir par prévention pour éviter des troubles au Rwandais« , écrit-elle.
Au Nord-Kivu où des combats opposent les FARDC au M23 depuis plus d’un an, il a clairement été attesté la présence des troupes, des tenues et des armes rwandaises. En dépit de toutes les preuves brandies par le gouvernement congolais, le régime de Kigali a toujours nié ces accusations.