Par Gilbert Ngonga
Mboso n’a pas raté Kagame lors de son discours d’ouverture de la rentrée parlementaire de septembre. Le speaker de la chambre basse du Parlement a nommé l’ennemi de la République démocratique du Congo. Il interpelle le président Rwandais, Paul Kagame d’arrêter selon lui, de manipuler l’armée de son pays contre le peuple congolais.
À l’en croire, “il n’est un secret pour personne que le Rwanda apporte son soutien militaire et logistique aux activités de groupes armés et terroristes du M23 dans la déstabilisation de la partie Est de la RDC.”
Selon un rapport de 131 pages des experts pour le Conseil de sécurité de l’ONU publié le 4 août 2022 le Rwanda avait fourni des interventions militaires sur le territoire congolais depuis le mois de novembre 2021. Ce rapport qui a été consulté par la rédaction de Iwebrdc.com avait accusé le Rwanda d’avoir aidé le groupe rebelle M23. D’après ce même document, le Rwanda avait également « fourni des renforts de troupes » pour des opérations spécifiques du M23, selon le rapport, « en particulier lorsque celles-ci visaient à s’emparer de villes et de zones stratégiques ».
Le gouvernement congolais a salué, jeudi 4 aout, le rapport du groupe d’experts de l’ONU sur le soutien du Rwanda aux rebelles du M23.
En réaction, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, citant ce rapport, avait affirmé que l’armée rwandaise avait fourni des munitions et tenues au M23.
« Parmi les preuves rassemblées figurent des photos de soldats rwandais dans un camp du M23, des images filmées par des drones montrant des colonnes de centaines de soldats marchant en territoire congolais, et des photos et vidéos montrant des combattants du M23 munis d’uniformes et d’équipements de l’armée rwandaise », avait-il indiqué dans un communiqué.
Pour l’heure, la rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 (“Mouvement du 23 Mars”), est au contrôle de la cité de Bunangana il y’a de cela 3 mois déjà.
Ces rebelles reprochent aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants.