Par IWEBRDC
Il y a des signes qui ne trompent pas ! Après lecture du courrier parvenu à notre rédaction, les 6 confessions religieuses font bloc ce 17 août et refusent de se réunir à la CENCO, de l’autre côté, l’ECC sur son compte twitter projette un échec des négociations en raison des pressions continues sur les confessions religieuses.
L’histoire se répète mais cette fois-ci , le chef de l’État choisi de se mettre au-dessus de la mêlée, les atermoiements et revendications des deux plus grandes confessions religieuses n’y font rien.Le chef de l’État et le président de l’Assemblée Nationale renvoient les confessions religieuses dos à dos sachant que la clé de voûte se trouve dans les textes de la CIME .
Les 6 autres confessions religieuses s’en tiennent au règlement intérieur de la CIME qui tranche par vote les différends entre lesdites confessions en cas de non consensus. Cette mécanique de la loi organique de la CENI met en opposition depuis déjà 3 cycles électoraux les confessions religieuses qui s’accusent mutuellement d’être pour ou contre le pouvoir.Et comme lors des élections de 2018, les catholiques et les protestants se proposent, de manière à peine voilée, d’entrer dans la danse électorale en défaveur du candidat qu’ils jugeront proche du président de la commission électorale indépendante qu’elles sont récusé.
Des élections apaisées et crédibles ?
Il est certain que si le vote des 6 confessions religieuses s’impose , le fait que la candidature de monsieur KADIMA ait fait l’objet de plusieurs contestations de tout ordre , nous laisse penser que ces élections ne seront pas apaisées , qui plus est, si elles ne le sont pas , leur crédibilité sera un sujet à caution .Depuis 2006, l’organisation des élections en République Démocratique du Congo pose des problèmes de crédibilité de manière croissante au prix d’une détérioration de ces processus jadis porteurs de grands espoirs après la réunification du pays en 2004.
CÉNI : Kadima ou rien ,les 6 confession religieuses font bloc
L’UDPS, locomotive de l’Union Sacrée, sera interrogée par l’histoire si les premières élections de l’État dit « de droit » sombrent dans des contestations sur allégation de tricherie à quelque niveau que ce soit .
Pour ceux qui ont suivi ce parti ces 30 dernières années, les élections d’après alternance seront un cas d’école pour ce parti qui a prêché depuis plus de 30 ans sur la transparence et la justice . Si les cadres de l’église catholique aujourd’hui vilipendés par l’UDPS, avaient soutenu sans ambages les résultats proclamant vainqueur le Feu président Etienne Tshisekedi , aujourd’hui, c’est une autre histoire dans laquelle l’UDPS charge l’Église qu’elle accuse d’être haineuse et partisane.
Pourquoi ce revirement ? Comment expliquer que pour le cas Ronsard le chef de l’État s’était invité au débat avec comme argument que les deux plus grandes confessions religieuses s’étaient opposées à ladite candidature ? Pourquoi le chef de l’État cette fois-ci adopte les positions desdites confessions ?
Les réponses à ces questions détermineront la suite de ce processus électoral qui semble être conduit par une main de fer par le bureau de l’Assemblée nationale nonobstant toutes les observations de violations des dispositions de la loi organique.
Vraisemblablement la candidature de Mr Kadima sera entérinée par l’Assemblée Nationale , faudra-t-il encore que le quorum soit atteint… l’histoire se répète , nous disions.