« Je dis que Denis Kadima est proche du camp présidentiel. Et notamment de l’UDPS. Je crois que personne ne pourra démentir ces faits. Moi-même j’en suis témoin et je le dis ». Ce sont là, les quelques phrases d’Albert Moleka qui ont enflammé la toile.
Pour l’ancien directeur de cabinet d’Étienne Tshisekedi, point n’est question de tergiverser, il en veut pour preuve non seulement son passage à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, mais surtout, la fédération de ce parti politique au pays de Nelson Mandela :
« J’étais membre de l’UDPS et ça fait très très longtemps je suis à même de savoir qui est proche de l’UDPS qui ne l’est pas. Renseignez-vous auprès de notre fédération d’Afrique du Sud les gens ne vont pas vous mentir ».
Pour Albert Moleka, c’est clair, il y a risque que le nouveau président de la centrale électorale soit la caisse de résonance d’où il est proche :
« En aucun moment je remets en
doute les compétences de Denis Kadima en matière électorale. En RDC nous avons des milliers d’expert électoraux, mais là où les bâts blessent, c’est la proximité d’un candidat présidentiel au niveau de la CENI avec le camp au pouvoir. Ça crée un problème d’abord pour le candidat lui-même puisque c’est difficile de résister à certains appels du sirène d’autant plus que si vous avez des relations particulières privilégiées avec un camp, c’est difficile de résister aux pressions donc vous serez victime ».
Cette révélation d’Albert Moleka tombe au moment où les églises catholique et protestante qui avaient remis en cause le processus de désignation de Denis Kadima à la tête de la Commission Électorale Nationale Indépendante, sont en passe de fumer le calumet de la paix et d’oublier le passer pour repartir sur des nouvelles bases comme l’avait déclarer le cardinal Fridolin Ambongo au sortir de ses échanges avec le chef de l’État.
Reste à savoir si ces révélations d’un proche du parti présidentiel vont relancer le débat sur la crédibilité et la probité morale de celui qui doit organiser les scrutins de 2023.