Par lephare avec IWEBRDC
On signale, à titre indicatif, que le titre de voyage a été rabattu de 340 dollars américains à 193,1 sur les lignes Kinshasa – Goma et Kinshasa-Lubumbashi. Les nouveaux tarifs visent à sortir l’avion du carcan du luxe pour en faire un moyen de transport à la portée des bourses modestes.
Alors que la mesure gouvernementale était applaudie des deux mains par des milliers de candidats au voyage en avion, c’est la désillusion depuis le début de la semaine. En effet, les voyageurs qui se sont présentés, le lundi 09 comme le mardi 10 août aux guiches des compagnies aériennes exploitant les vols domestiques, à Kinshasa comme en provinces, ont eu la désagréable surprise de constater que rien n’a changé. Les anciens tarifs demeurent, plus que jamais, d’application. Même Congo Airways, la compagne aérienne nationale, qui avait fait diffuser un communiqué faisant état de sa totale adhésion à la nouvelle grille tarifaire rendue publique par le ministère de l’Economie Nationale, n’a pas modifié les prix de vente de ses billets. A leurs clients qui s’interrogeaient au sujet du statu quo, des agents des Congo Airways ont confié qu’ils attendaient les derniers réglages entre le ministère de l’Economie Nationale et leur staff.
Qu’est-ce qui bloque ?
La question qui revient machinalement dans tous les esprits est de savoir ce qui bloque. Pourtant, à en croire le cabinet du ministre de l’Economie Nationale, un compromis avait été trouvé avec les transporteurs aériens, au terme des négociations avec la partie gouvernementale. D’où du reste la sanction de ce consensus par le Décret du Premier ministre. Si du côté du gouvernement, le terrain semble totalement déblayé pour l’application de nouveaux tarifs des billets d’avions pour les vols domestiques, telle ne semble pas la position des transporteurs aériens. Selon des indiscrétions qui s’échappent des milieux de ces opérateurs économiques, les négociations entre parties ne seraient pas arrivées à leurs termes. On laisse entendre que les tarifs publiés dans l’Arrêté du ministre de l’Economie n’étaient pas encore définitifs. Il s’agissait, semble-t-il, d’une mouture encore sur la table des négociations, à débattre entre parties en vue de converger vers un tableau de compromis.
On apprend également du camp des transporteurs aériens que les nouveaux taux fixés pour les billets d’avions ne refléteraient les coûts réels d’exploitation. Par conséquent, leur application pourrait les conduire à des cas de faillite en chaîne. Vrai ou faux ?
Face aux prolongations auxquelles les soumettent les avionneurs, les voyageurs ne demandent qu’une chose : une rapide clarification de la situation. En attendant, l’euphorie qui s’était emparée de Congolaises et Congolais est en train de s’estomper petit à petit.