Par IWEBRDC
Avec une approche on peut plus électoraliste que rationnelle, le gouvernement force lesdites compagnies à appliquer des prix qui ne correspondent aux modèles économiques dans ce secteur qui n’a que réellement 2 compagnies aériennes à peine viable avec une flotte globale de moins de 15 avions aux normes pour plus de 50 destinations et avec une population de plus de 80 millions d’habitants dont le pouvoir d’achat oblige le transport routier et fluviale .
Il est à noter que l’état des pistes des aéroports, les coûts d’entretien de ces appareils, les factures de catering, les coûts du fuel , les taxes aéroportuaires , les coûts liés au personnel naviguant et les assurances sont des éléments qui n’ont pas été pris en compte dans l’élaboration de ce modèle unilatéral qui viole par ailleurs la politique internationale des prix du secteur de l’aviation . Cette politique consacre le fait que les prix dépendent des saisons, du taux de remplissage , de la période de réservation et de la concurrence.
Autant les annonces sur la fixations des prix du secteur alimentaire n’ont produit aucun effet à ce jour faute d’accord, les compagnies aériennes moins nombreuses et facilement contrôlables devront se plier et cela va impacter la qualité des services et pénaliser certaines destinations qui ne seront plus desservies.
Notre rédaction apprend que monsieur Blattner a renoncé, après la signature de cet arrêté ministériel, à faire venir ses deux avions airbus A330 et A320 alors qu’annoncés en grande pompe ces dernières semaines . Il faudra aussi s’attendre à la baisse de la franchise bagage, les passagers n’auront droit probablement dans les prochaines semaines qu’à un seul bagage cabine, les bagages en soute seront payants ; les billets ne seront ni changeables ni remboursables ; les pénalités vont tripler, les fréquences de vol vont diminuer et certaines destinations supprimées.
Ces entreprises sont désormais exposées à des licenciements massifs, fermetures de certains comptoirs, annulation de vols, aucun service de restauration à bord…
D’aucuns pensent que les « Warriors » n’ont pas mesuré l’impact de cet arrêté sur le secteur ou pire aurait décidé de liquider ces compagnies au profit d’un autre projet mais dans tous les cas, le secteur de l’aviation dans le monde est très difficile à gérer parce que les prestataires ont de très petites marges
A titre d’exemple, la compagnie Ethiopian Airline citée aujourd’hui parmi le top 5 des entreprises d’aviation au niveau mondial avec sa flotte de 117 avions , les bénéfices engrangés 2019 ne dépassent pas les 4 % de son chiffre d’affaire estimé à 4 milliards en 2019 ( Budget de le RDCONGO) , avec la COVID des pertes sont enregistrées dans le secteur et par conséquent les mesures prise par le gouvernement ne feront qu’empirer la situation.
Les jours et semaines à venir nous donneront le vrai tableau de l’impact de ces mesures , mais personne ne peut défier les lois du marché, ce paris risqué pris par les Warriors risque d’épiloguer sur une réponse violente du marché qui ne peut se réguler que dans une parfaite concurrence organisée par un état qui investit dans les infrastructures aéroportuaires, rationnalise la fiscalité ; un État qui élimine la corruption en améliorant l’administration et un État qui crée un réel le pouvoir d’achat pour ses concitoyen.
Autant dans une économie qui importe 90% de ce que consomme sa population il est improbable pour l’État de fixer le prix des denrées dont les coûts d’acquisition ne dépendent pas de lui , au mieux faudrait-il que la production locale croisse et que l’État en crée les conditions.
Comment donc fixer par arrêté ministériel un prix de billet d’avion dans un pays qui ne tient que par deux compagnies d’aviation à peine viables ?
Wait and see, disent les anglais.