Par Charles Mapinduzi
Le président congolais et ses partisans sont souvent critiqués suite à leurs prises de position face à des situations délicates du pays. On les accuse de considérer toujours les autres comme les responsables des échecs et de ça ne va pas qui empêchent le pays de se remettre sur les railles.
À ce sujet d’ailleurs, les exemples sont légion. D’une part, sous la coalition FCC-CACH, le régime en place était convaincu que c’était les Kabilistes qui bloquaient l’action gouvernementale. Sans peine, le pouvoir faisait retenir cela à qui voulait l’entendre. Puis, Vital Kamerhe est venu. Il est réputé être l’élément moteur de l’échec du programme de 100 jours.
Aujourd’hui, alors que Kabila et Vital Kamerhe ne sont plus au devant de la scène, c’est le Rwanda qui est cité comme étant le diable qui freine l’élan de développement de la République démocratique du Congo. Avec ou sans raison, les autorités de Kinshasa qui ont pourtant le pouvoir de changer la donne charge Paul Kagame.
De nos jours, alors que l’état de siège a montré ses limites et que les populations de l’Ituri et du Nord-Kivu se plaignent de son maintien dans les 2 provinces, Félix Tshisekedi a indiqué que l’idée n’était pas venue de lui mais plutôt de la population des régions en proie aux violences
« L’état de siège n’est pas mon invention. Je suis allé voir mes frères de l’Ituri et ils m’ont donné cette idée et ils parlaient d’ailleurs de l’état d’urgence« , a-t-il dit, le mercredi dernier, à des représentants de l’ancienne province orientale, annonçant à l’occasion une prochaine rencontre pour évaluer cet état de siège après plusieurs rendez-vous ratés notamment suite à la résurgence du M23 au Nord-Kivu.
Mais, il faut dire que des Congolais n’ont pas entendu les propos du chef de l’Etat d’une bonne oreille. Ils constatent de nouveau que Félix Tshisekedi veut fuir ses responsabilités en tant que garant du bon fonctionnement des institutions. Pourtant, en tant que président de la République, il a la latitude de lever cette mesure qu’il avait instaurée s’il juge que ses résultats ne sont pas convaincants. Mais, pourquoi la maintient il, s’interrogent des internautes.