Par Gabriel Musafiri
Dans une lettre adressée à l’auditeur général des FADRC, l’organisation non gouvernementale Alliance Pour l’Universalité des Droits Fondamentaux (AUDF) sollicite de l’auditeur général le contrôle effectif de légalité de détention de plus de 130 personnes dans l’affaire Ngenzayo et leur libération .
” L’AUDF ONG plaide pour la mise en oeuvre des recommandations du Comité contre la torture en République démocratique du Congo et a l’honneur de saisir votre office pour solliciter votre diligence en vue de contrôler la légalité de détention de plus de 130 personnes en détention à la prison militaire de Ndolo en provenance de Goma dans le cadre des enquêtes menées par la Commission d’enquêtes du Conseil National de Sécurité (CNS) dont le Magistrat BAseleba Bin Meto gère le dossier” .
Dans ce même document ,l’ONG AUDF rappelle à l’auditeur général que ces détenus n’ont jamais été jugés depuis leur transfert à Kinshasa. Elle dénonce également la torture dont ils sont victimes et la mort pour certains.
”Pour votre renseigne, c’est suite à l’assassinat de SIMBA NGEZAYO à Goma le 3 novembre 2020 que plus de 130 personnes sont arrêtées au Nord et Sud Kivu et transférées à la prison militaire de Ndolo malgré les aveux de quelques présumés assassins et leurs complices arrêtés. Ils sont en détention plus de 10 mois sans contrôle de l’autorité judiciaire pour les uns et plus de 3 mois pour les autres dont certains civils de leur état.Croyant à la volonté du Chef de l’Etat d’asseoir l’Etat de droit et faire respecter les droits de l’homme y compris le contrôle des détentions effectuées par les Services de sécurité en République Démocratique du Congo, l’AUDF ONG refuse de faire croire à l’opinion qui pense que toutes les violations des droits de l’homme constatées dans l’Affaire NGEZAYO sont encouragées par le Président de la République qui aurait une dette morale face à la famille Ngezayo d’où le Général Baseleba BBM est le seul maître du dossier. Que des dénonciations de torture, mort en détention par refus de permettre des soins appropriés à Monsieur Kiza Kabongo à la prison de Ndolo, arrestation des femmes pour faits d’autrui (prise d’otage), conditions inhumaines de leur déplacement sans test Covid19, arrestation des enfants, arrestation des Défenseurs des droits de l’homme de Minova et arrestation de l’Avocat de Goma, arrestations de vengeance pour conflits fonciers et dette ! C’est en votre qualité d’ Autorité judiciaire et Chef hiérarchique de tous les Officiers du Ministère public militaires, disposant de la plénitude de l’action publique et du droit de surveillance et d’inspection sur leş Auditorats Militaires près les Cours et Tribunaux militaires que nous vous saisissons” peut-on lire .
Les familles de la plupart des détenus dans le dossier Simba Ngezayo ne demandent que justice soit faite pour repréciser les choses, sans suite.
Pour rappel, en 2020, plus de 130 personnes étaient arrêtées à GOMA puis transférées à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa « sans procès ni jugement », soupçonnées d’avoir participé à l’assassinat de l’homme d’affaires belgo-congolais Simba Ngezayo en novembre 2020 à GOMA dans le nord-kivu.