Par Charles Mapinduzi
L’assassinat de Chérubin Okende risque de faire des victimes. Ou plutôt, permettre de mettre à nu les bourreaux. Même si jusqu’ici rien n’a encore été dévoilé sur les vrais auteurs de ce meurtre, l’opinion charge le régime Tshisekedi d’être soit derrière la disparition de cet opposant, soit d’avoir été incapable de le protéger contre ses assassins, l’Etat ayant la responsabilité de veiller à la sécurité de tous.
On se souvient, bien avant l’autopsie, le Procureur général près la Cour de cassation s’était déjà prononcé en annonçant devant micros et caméras que Chérubin Okende avait été achevé par une balle provenant de l’arme de son garde du corps.
Cette version avait eu du mal à être consommée et des réactions contraires avaient vite surgi pour soupçonner les autorités congolaises de vouloir étouffer l’affaire et de torpiller la vérité.
Le jeudi dernier, dans les après-midi, de connivence avec la famille du défunt, une autopsie d’au moins 4h a été effectuée sur le corps de l’ex-ministre des Transports.
Et, à en croire les enquêtes étrangers, Chérubin Okende avait d’abord été tué puis ses bourreaux n’avaient tiré sur son cadavre qu’après.
“L’assassinat de Chérubin était bel et bien maquillé : on a tiré sur lui alors qu’il était déjà mort. Les experts belges qui ont fait l’autopsie sont fermes“, rapporte Désiré Kayumba.
Des affirmations qui risquent d’embarrasser le gouvernement congolais qui espérait se débarrasser très vite de l’affaire. Après les déclarations du PG près de Cour de cassation, les regards étaient désormais tournés vers le garde du corps de Chérubin même si cette version n’était pas convaincante.