Par Gilbert Ngonga
Georges Nzongola-Ntalaja, représentant de la République démocratique au conseil de sécurité de l’ONU s’exprimant, mercredi 29 mars, devant le Conseil de sécurité de cette Organisation a suggéré une mutation de la Monusco en une force d’appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo.
«La RDC en tant que pays hôte suggère en outre une mutation de la MONUSCO en une force d’appui aux FARDC. Mon gouvernement demande dans ce contexte la réactivation de la FIB », a t-il plaidé.
Pour sa part, la cheffe de la MONUSCO a exprimé ses regrets sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC.
« Depuis ma dernière intervention devant le conseil, la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, s’est considérablement dégradée. L’intensification du conflit avec le M23 et l’activisme persistant d’autres groupes armés, notamment, les ADF, Zaïre, la CODECO, pour ne citer qu’eux, continuent d’infliger des souffrances aux populations civiles et de dégrader la situation humanitaire de plus en plus dramatique », a indiqué Bintou Keita.
La Monusco a-t-elle échoué ?
La Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC) a été créée par la résolution du Conseil de sécurité n° 1279 du 30 novembre 1999, afin d’élaborer des plans en vue de l’observation du cessez-le-feu signé en juillet 1999 à Lusaka entre la République démocratique du Congo (RDC) et cinq États de la région (Angola, Namibie, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe), et du désengagement des forces, et de maintenir la liaison avec toutes les parties à l´accord. Cependant, la situation sécuritaire en République démocratique du Congo ne s’améliore pas. Elle s’est même détériorée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, deux provinces placées sous état de siège par le président Félix Tshisekedi.