Le président congolais est catégorique. D’abord, en début du mois en cours, il a chargé son ministre des affaires étrangères pour que ce dernier saisisse le Conseil de sécurité de l’ONU au sujet d’un retrait accéléré et ordonné des casques bleus du sol congolais.
Puis, en marge de la 78e session de l’Assemblée générale qui se tient à New-York, aux USA, et à laquelle il prend part, Félix Tshisekedi n’est pas passé par le dos de la cuillère.
Tout feu tout flamme, le chef de l’État a déballé les faiblesses de la force onusienne en République démocratique du Congo. Il regrette que celle-ci n’ait pas réussi à éradiquer un seul groupe armé depuis une vingtaine année qu’elle est au pays.
Félix Tshisekedi a ainsi exploité les tensions suscitées au sein de la population par cette improductivité de la MONUSCO et a soutenu que le retrait du contingent onusien permettrait de calmer le climat surchauffé.
“L’accélération du retrait de la MONUSCO devient une nécessité pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens”, dit-il tout en indiquant que des discussions étaient en cours à ce sujet pour que ce retrait progressif débute en décembre prochain.
Le président de la République a alors estimé qu’il était temps pour la RDC de prendre son destin en mains. Tout en affirmant sa reconnaissance aux Nations-Unies, le dirigeant congolais a déploré que les missions déployées au pays n’aient pas réussi à mettre fin aux rébellions.
On ne le rappellera jamais assez, les casques bleus sont en RDC depuis 1999. Cependant, plus de 20 ans après, le Congo, généralement dans sa partie orientale, est toujours miné par des guerres.
D’une part, cette force onusienne est soupçonnée de jouer le jeu de l’ennemi, d’autre part, elle est accusée d’assister impuissamment au pourrissement de la situation sécuritaire. Au regard de ceci, des manifestations ont déjà plusieurs fois été organisées pour exiger le départ de l’ONU de la RDC.